La cravate

Même si certains peuvent être tentés de la bouder, la cravate est encore considérée comme l’un des incontournables de la mode masculine. Véritable gage d’élégance, elle est devenue un accessoire fétiche pour les hommes. Si beaucoup l’utilisent aujourd’hui, peu connaissent réellement son histoire. Il faut dire qu’à ses débuts, elle n’arborait guère l’image que nous nous lui connaissons de nos jours. Sur les traces des cavaliers croates, partez à la découverte des origines de cet accessoire aux multiples facettes.

Des origines royales

Le concept de la cravate aurait vu le jour sous le règne du roi Louis XIII. À cette époque, elle était l’attribut vestimentaire d’un régiment croate. Les cavaliers de ce régiment avaient pour habitude d’orner leur cou d’une bande de tissus. L’appellation « cravate » serait alors née de prononciation francisée du mot « croate ». Dès lors, elle a très vite été adoptée par la cour française.

D’abord arborée par les rois de France, elle n’a eu aucun mal à séduire les membres de la cour. Déjà, son originalité et son élégance avaient tout pour plaire, tout cela sans compter sa capacité à protéger ses utilisateurs des courants d’air du palais de Versailles. Substitut des dentelles et jabots, elle était aussi bien moins encombrante à porter. C’est notamment pour cela qu’elle s’embourgeoisera davantage sous le règne du roi Louis XIV. Son Altesse lui dédia même une profession à part entière : le cravatier. Appartenant à la chambre du roi, le cravatier de la cour avait pour mission de confectionner et de choisir les cravates du roi. Il devait également veiller à ce que chaque cravate soit assortie aux vêtements du souverain.

Le renouveau de la cravate

Au fil des années, l’image de la cravate a grandement évolué. Après l’avènement de la « cravate Steinkerque » en 1692, le XVIIIe siècle a été secoué par la création de la « cravate Stock ». Toutefois, le vrai renouveau de la cravate a débuté en 1924. À cette période, un cravatier du nom de Langdord a eu la brillante idée de découper des tissus en diagonal pour concevoir une cravate en trois pièces.Composée d’une face avant, d’une face arrière et d’une pièce centrale, cette invention a été à l’origine du format de cravate que nous connaissons aujourd’hui.

Des années 20 à 80, la cravate a pris des dimensions diverses, pouvant aller jusqu’à 16 cm. Cependant, elle arborait un format très slim (4 cm) vers la fin des années 80. Poursuivant son évolution, la cravate a commencé à être considérée comme un symbole de servitude professionnelle dans les années 90. Un partie de son rejet vient de là.

Boycottée par la gent masculine, elle devient alors un accessoire réservé aux grandes cérémonies. Malgré cette période de déclin, la cravate ne prononça pas pour autant son dernier mot. Arborant un format relativement slim (7 cm), elle fit une remontée en force dans la garde-robe des hommes. Véritable accessoire intemporel, elle a vu sa notoriété s’accroître notamment avec l’avènement des cravates à 7 plis.

Aujourd’hui et malgré tout ces aléas, une chose demeure certaine : la cravate reste indémodable et c’est un composant important de l’élégance masculine.

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